L’inflation
L’inflation est en hausse et les salaires ne suivent pas.
Les prix augmentent rapidement, l’inflation s’installe aux alentours de 6 % selon l’Insee. Dans le même temps les salaires n’augmentent pas, ou très peu.
Cela participe au fait que les agent·e·s de catégorie A et B de la fonction publique ont même perdu plus de 10 % de pouvoir d’achat en une décennie en raison du gel du point d’indice.
Nous revendiquons une revalorisation annuelle automatique de la rémunération en l’indexant sur l’inflation, c’est pour cela que la CGT demande la réinstallation de l’échelle mobile des salaires qui existait en France dans les années 1980 et qui est appliquée actuellement en Belgique.
Revaloriser l’indemnité télétravail n’est pas une mesure pour lutter contre l’inflation. C’est encore augmenter la part de l’indemnitaire dans la rémunération. Ça ne couvre pas le coût réel du télétravail. Tout le monde n’a pas de missions télétravaillables et donc ne peut pas la percevoir. Utiliser la clause du télétravail exceptionnel ne permet pas de faire de la sobriété énergétique c’est faire porter l’augmentation du coût à l’agent et non à l’employeur, c’est des économies déguisées !
Les qualifications
Gagner des hausses de salaire pour toutes et tous c’est reconnaître nos qualifications.
Si le SMIC a augmenté ces derniers mois — de façon insuffisante —, ces hausses ne se sont pas pour autant répercutées sur l’ensemble des grilles de rémunération.
La CGT revendique le SMIC à 2000 € et des hausses de salaire en pourcentage sur l’ensemble des grilles de rémunération.
Nous revendiquons la refonte des grilles pour :
une rémunération d’embauche en lien avec les qualifications,
une progression de carrière permettant le doublement de la rémunération entre le début et la fin de la carrière.
Les injustices salariales
Revendiquer des hausses générales de salaire c’est aussi lutter contre les injustices dans les rémunérations.
À défaut de hausses générales de salaires nous, catégories A et B, sommes renvoyé·e·s vers des hausses de salaire individuelles (IFSE, CIA, etc.). Or, l’individualisation de la rémunération nuit au collectif de travail et à la santé physique et mentale des travailleur·ses.
Elle s’accompagne aussi d’objectifs inatteignables dictés, d’un côté, par la rentabilisation du service publique et, de l’autre, par notre conscience professionnelle, notre attachement au service public et la conviction que nos missions ont une utilité sociale et écologique faces aux défis du changement climatique.
Les A et B sont particulièrement concernés, le pourcentage de prime augmente au fur et à mesure qu’ils progressent dans leur carrière.
Part des primes dans la rémunération (données bilan social 2020)
La protection sociale
Ce qui est bon pour les salaires est bon pour la protection sociale !
Obtenir des hausses de salaires c’est aussi assurer le financement de notre protection sociale.
C’est par nos cotisations que nous finançons nos assurances sociales (maladie, pensions et retraite…).
Or le gouvernement prétend que nous manquons de moyens pour financer la solidarité et justifie ainsi sa réforme-éclair des retraites qu’il veut mener au printemps.
Des hausses générales de salaire pourraient pourtant financer les pensions et les retraites actuelles et à venir.
Des milliards d’euros pourraient être dégagés grâce à l’augmentation du point d’indice et l ’intégration des primes dans la fonction publique (12 milliards), et au respect de l ’égalité salariale femmes-hommes.
Mais où trouver l’argent?
Plus de rémunération pour celles et ceux qui travaillent, c’est moins de recours aux cabinets de conseil.
44 millions d’euros ont été alloués pour le seul premier semestre 2022 aux cabinets de conseil afin d’appuyer notre ministère, selon le rapport publié par le gouvernement sur le recours aux aides extérieures, annexé au budget 2023.
Rappelons que sur l’ensemble de l’année 2021, le MTE a dépensé 60 millions pour des cabinets de conseil.
Les projets de loi de finances et de finances de la Sécurité Sociale 2023, imposés par 49-3, confirment les politiques d’austérité pour la Fonction Publique ainsi que la pérennité du recours aux cabinets conseil au mépris de l’intérêt général.